Abstract
C’est au xxe siècle qu’émerge la figure du « réfugié moderne ». Les deux conflits mondiaux, les bouleversements de frontières, la formation de nouveaux États, les échanges de population « forcés » et les guerres de décolonisation amplifient considérablement les déplacements que le xixe siècle avait connus. En réponse, les États européens et les organisations intergouvernementales institutionnalisent progressivement le droit d’asile. Laboratoire d’innovations et théâtre de déplacements, l’Europe du premier xxe siècle voit l’émergence d’un droit international reposant d’abord sur la reconnaissance politique de groupes entiers au sein de la Société des Nations (SDN) puis, après l’adoption de la convention de Genève en 1951, sur la prise en compte de menaces de persécution politique, raciale et/ou religieuse s’exerçant sur des individus. Difficilement négociée dans le contexte de la guerre froide, cette convention continue d’être l’instrument qui délimite l’accueil en Europe, une terre d’asile toujours convoitée malgré les nombreuses difficultés rencontrées par celles et ceux qui y cherchent un refuge.
Original language | English |
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Type | Encyclopedia entry |
Number of pages | 2 |
Place of Publication | Encyclopédie numérique EHNE |
Publication status | Published - 2019 |